Aerye - I want to fly

Histoire

Aerye, de son vrai nom Alba Alizarin, est la Fille de Star Alizarin, un chevalier de Natif lui aussi de Canterlot. Sa mère se nommait quand à elle, avait pour nom ou plutôt pour pseudonyme Shine Haste, elle était une Walker sans confrérie spécialisée dans la revente des drogues. Une vrai professionnelle dans son domaine, qui n'avait que pour seule faiblesse, son amour inconsidéré pour Star, prenant beaucoup de risques pour parvenir à le voir uniquement quelques minutes parfois. Shine avait en effet de nombreux ennemis, chose courante dans son métier surtout lorsque l'on commerce de la Bleue Songe, elle parvenait toujours à leurs échapper néanmoins. Une sorte de manège fini par s'installer, elle fuyait sans cesse, revenant toujours à Canterlot pour revenir le voir avant de repartir aussitôt dans une fuite sans fin. Durant combien de temps cela dura? Des mois? Des années? Au final Shine en avait perdu la notion du temps. Cette vie lui convenait, alors à quoi bon penser à autre chose, tout était réglé comme sur une partition, un air de piano où la moindre fausse note signifiait la fin du concerto. Un jour, à la suite d'une nuit torride avec son amant alors qu'elle était parvenue à rester toute une nuit dans la cité royale, elle réalisa qu'elle était enceinte. Ce n'était pas la bonne période pour élever un enfant, bien que cela lui fasse plaisir de finalement porter le fruit de leur union. Néanmoins, cela commença par l'affaiblir, le calvaire d'une fuite constante commença enfin à se faire sentir, tout doucement, elle perdit son avance, parvenant à fuir de plus en plus difficilement ses poursuivants. Parfois, il lui arrivait de maudire ce ventre qui portait un enfant, mais au fond d'elle, elle l'aimait beaucoup.

Elle parvint à transmettre par chance une lettre à son amant, qui prit de panique quitta provisoirement son poste pour tenter d'aller à son secours, mais insaisissable, elle lui échappait en même temps que de ses assaillants. Durant neuf long mois elle continua de fuir, abandonnant les Walkers noir dans l'espoir de gagner un peu de répit. Certaines personnes néanmoins avaient la rancune tenace et désirait à tout prit sa tête, une prime avait déjà été mise sur sa tête depuis une bonne paire de mois déjà, tous ces chiens chercheurs d'or la suivant au flair.

Shine fini par revenir se cacher dans les bas quartier de Canterlot, une plaque sûre pour au moins quelques jours. Son amant la cherchait à l'autre bout du royaume, aussi perdu que nombres de chasseurs de primes. Tant pis si le lit était moisit, elle en avait déjà un, tant pis si les murs laissaient passer la flotte de la pluie, il ne faisait pas si froid ici. C'est dans ces conditions qu'elle accoucha, un pied de chaise dans la gueule pour s'empêcher de trop crier. Sans aide, un effort intense, puis la fatigue accompagné des pleurs de la nouvelle née, elle l nomma Alba, car sa crinière avait la couleur blanche du pelage de sa mère. Pour la première fois depuis presque une année entière, elle trouvait rapidement le sommeil d'un seul coup, sans s'inquiéter de quoique ce soit.

Tragique fut le destin ce jour-ci, puisque sans crier gare on enfonça le porte miteuse de son abri. Réveillée en sursaut, la jument eu à peine le temps de saisir sa fille qu'une lame la frappa, dessinant un longue marque rouge sur la patte de la jument. Le sang coula, elle rua avec force, pour éloigner l'attaquant puis sauta par la fenêtre. Il pleuvait fortement dehors, on y voyait goutte, s'accrochant à une enseigne proche elle amortie sa chute, se fracassant le dos sur le sol pavé. Son enfant tenue entre ses pattes avants n'avait rien, elle soupira de soulagement, des cris la ramenèrent à la réalité. Les autres la suivaient encore, fuyant au travers des ruelles, elle se rendit bien compte de deux choses, elle ne pourrait pas continuer et les semer avec ce poids dans les pattes et ce poids c'était sa fille. Shine prit alors une décision difficile, abandonnant son enfant sur le bord du chemin pour se donner une chance de survivre cette fois. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, tremblant de peur et de froid. Un dernier regard, l'enfant entouré d'un vieux drap mouillé laissé dernière, sous le regard attentif d'une personne dans son lotissement qui avait observé toute la scène. Elle se prénommait Ring, jument Terrestre d'une quarantaine d'année, veuve depuis quelques années. Elle avait tout vu, absolument tout, la détresse de cette mère, les pleurs, la fuite. Elle hésita, puis entendant des voix arriver, elle se décida à sortir chercher l'enfant sur le sol, refermant la porte au moment ou les poursuivants arrivèrent.

On n'eu plus jamais de nouvelle de daphné par la suite, comme si elle avait disparue tel un fantôme. Star fini par abandonner les recherches, croyant à la mort de sa bien-aimée. Ring avait toujours voulu un enfant avec celui qu'elle aimait, mais était née stérile. Elle se sentait bien seule depuis la mort de son mari et accepta cette enfant comme sa propre fille. Ne connaissant pas son véritable nom, la Terrestre baptisa cette petite Licorne Aerye, pensant que lui donner le nom d'une fée d'un contes lui porterait chance. Elle était la gérante d'un bar miteux dans ces quartiers de la ville, un endroit où l'on ne trouvait guère que des ivrognes à toutes les heures. Pas vraiment un  lieu de choix pour élever un gosse, mais il fallait faire avec. Aerye grandit donc avec une éducation très protectrice, on ne voulait pas qu'elle sorte toute seule, si ce n'est par exemple pour aller à l'école. Au fil du temps, de la part de sa fille adoptive, Ring fut surnommée "Mama", surnom amical que tout le monde lui donne désormais. Elle était une grande amatrice de Jazz et ne se privait pas pour utiliser son vieux tourne-disque pour mettre de l'ambiance dans son bar dont elle s'occupait de mieux en mieux. Des personnes vinrent la rejoindre pour travailler à ses cotés, lui donnant meilleur aspect sur tout les points. La vie continuait doucement et chacun s'en allait en grandissant de plus en plus.

Bien tôt il leurs sembla à tous que la jeune Aerye aimait la musique et cette ambiance si particulière de celle de la contrebasse jouée parfois par un musicien au fond du bar. Enfant joyeuse et heureuse, personne ne lui voulait du mal, tout le monde la pensait fille de Mama après tout, être loin de la vie de sa mère rendait son enfance paisible au possible, il y avait toujours des jours sans bien sûr, mais ils étaient bien rares, Aerye était une enfant très sage. Plus encore, elle chantait merveilleusement, imitant les vieux disques de sa mère adoptive. Chaque écoute lui apportait un détail supplémentaire, une manière différente de chantonner le soir. Un trait que ne fit que s'embellir de plus en plus avec les années, une voix forte, une voix douce, de celles qui avait la capacité de faire pleurer des cœurs et les âmes.

Ainsi, atteignant l'âge de seize années, elle abandonna ses études pour devenir chanteuse professionnelle, commençant par animer le bar de sa mère adoptive. Le trac, la chaleurs des quelques projecteurs, ses sabots qui glissait sur les planches grinçantes. Elle soupira, une seule goutte de sueur coulant sur son front, puis chanta. Les ivrognes arrêtèrent de boire, les clients de bavasser autour d'un énième verre. Tous écoutèrent, faisant le plus grand silence pour la seule écoute de cette voix et de son piano.

Aerye, fut ovationnée par la suite, elle pleura des larmes de joie, que de nombreuses personnes reconnaissent son talent. Elle recommença, une autre et encore une autre, chantant sa joie, fermant les yeux pour ignorer cette foule et se concentrer sur ce qu'elle aimait. Laissant chaque personne présente avec cette folle image d'une jument heureuse sous la lumière des projecteurs.

Le temps passa, le bar s’agrandit, à l'intérieur si l'on cherche bien , l'on croise une ou deux têtes connues. Ceux qui n'ont jamais oublié cette soirée, ceux qui l'on découvert bien plus tard. Jusqu'à maintenant, la Licorne n'as peut-être pas eu une vie bien remplit, mais elle vit comme elle le veut, à jamais joyeuse. La salle est toujours remplit lorsque vient le jour de la scène, touchant le bois du sol, la chaleur du ciel. Lorsque la lumière parvient sur son visage, alors que le silence est la seule règle à respecter, elle chante sans cesse, étendant cette voix à tous ceux qui veulent bien l'entendre.